Une histoire de sortilèges ft. William

Star ouvrit paresseusement les yeux. Hmmm. Il était trop tôt, elle était trop bien installée dans son lit, appréciant grandement le confort fournit par les rideaux du lit qu'elle occupait. Ses camarades de chambre avaient vraisemblablement déjà quitté leur cocon douillet ; la plupart des Serpentards avaient pour habitude de se rendre présentables avant toute interaction sociale. Un moment, elle observa le plafond de pierre, qu'elle avait toujours imaginé gelé par l'eau du lac. Elle n'était pas assez grande pour le toucher, même un si un sortilège de lévitation aurait sans doute rassasié sa curiosité.

Finalement, elle se décida à se lever. La faim l'appelait et malgré son manque de motivation évident, elle ne pouvait pas rester au lit toute la journée. Saisissant vaguement son portable, elle fixa un instant l'horloge numérique de l'engin. Beaucoup trop tôt. Cette histoire avec Creed avait brisé son horloge interne. Bon. S'en suivit alors un rituel quotidien, ennuyeux et au bout duquel Star fut finalement habillé et présentable. Allez savoir pourquoi, elle avait aujourd'hui décidé de nouer ses cheveux en une queue de cheval, un ruban vert émeraude habillant son choix capillaire.

En descendant dans la salle commune, elle dévisagea les différents visages, tentant de voir qui était là et qui ne l'était pas. Creed serait sans doute en train de s'entraîner. Possiblement avec les autres membres de l'équipe. Des sixièmes années, elle ne repéra que le préfet de leur maison. Accessoirement son petit-ami. ... Tiens, c'était une idée ça. Un sourire diabolique orna soudainement son visage, alors qu'elle prenait son élan. Une seconde plus tard, elle sautait dans le dos de William, ses bras se nouant autour de lui dans une embrassade bien trop démonstrative.

« Willy ! » Elle savait que cela le ferait sûrement tiquer. Enfin, elle espérait. « Tu ne m'as même pas dit bonjour. Certes, je n'étais pas debout, mais quand même. Figure-toi que j'ai eu une idée ex-tra-or-di-naire. » Elle relâcha sa prise, pour mieux se retrouver devant lui. « Bon je sais, tu n'es pas un grand fan de mes idées. Mais en tant que ta petite-amie - et tatatata, c'est toi qui a voulu - je me suis dit qu'il serait intéressant qu'on passe un peu de temps ensemble. Puis tu voulais me surveiller, alors voilà ! On y va ? »

Elle lui sourit d'une manière assez rare chez elle ; de manière authentique. Son sourire était vrai, ses yeux pétillaient rien qu'à l'idée d'embarquer William dans une de ses idées. Mais elle savait qu'elle devait l'amadouer. « Ne t'inquiètes pas, je sais que tu es très inquiet quant à l'avenir de notre maison ; c'est pourquoi je te promets qu'il s'agit d'un sortilège mineur et inoffensif. » Elle n'avait qu'à ne pas mentionner ce qu'elle avait l'intention de faire de ce sortilège.